La deuxième moitié des années 1960 a été extrêmement prolifique et inventive, musicalement parlant. Les bons vieux standards du blues, du rythm and blues, du rock 'n' roll et du folk partent dans tous les sens, se croisent, s'entrecroisent, donnent naissance à des courants planants, pompiers, psychédéliques, héroïques, exploratoires, contre-culturels... À New York, le Velvet Underground s'emploie pour sa part à casser les codes habituels de la chanson et de l'instrumentation en expérimentant une musique répétitive, sciée par du violon, ponctuée par une batteuse qui joue debout, scandée plus que chantée par un guitariste à la mine sévère, le tout avec des paroles scrutant la misère cachée derrière les apparences, les déviances, les outrances. En fait, c'est la normalité de certaines chansons qui sonne étrangement dans cet album novateur. Je ne suis pas un grand fan de toutes ses audaces parfois un peu trop radicales à mon goût. Reste que la plus accessible d'entre elles, Venus In Furs, a bel et bien écrit une nouvelle page du rock.
Le Velvet Underground est John Cale (alto, basse, claviers), Sterling Morrison (guitare, basse), Lou Reed (chant, guitare) et Maureen Tucker (batterie, percussions).
Avec Nico (chant sur 3, 6 et 9, chœurs sur 1).
Auteurs
Écrit et composé par Lou Reed (2-9) ; Lou Reed et John Cale (1, 10) ; Lou Reed, John Cale, Sterling Morrison et Maureen Tucker (11). Arrangé par le Velvet Underground.
Production
Produit par Andy Warhol sauf 1 par Tom Wilson.
Enregistré à New York aux studios Scepter (Gary Kellgren, Norman Dolph et John Licata) et Mayfair, et à Hollywood (Californie) aux studios TTG (Omi Haden – Ami Hadani de son vrai nom).
Mixé par David Greene et Gene Radice.
Édité par Three Prong Music. European Son est dédié à Delmore Schwartz.
Pochette
Acy R. Lehman (conception), Andy Warhol (peinture de couverture), Hugo (photo du dos de couverture), Billy Linich (photos intérieures), Nat Finkelstein (photos intérieures), Paul Morrissey (portraits).