Starless

Subways / Lines of Light

Pochette de l'album "Young For Eternity" desSubways

Young For Eternity (2005, Infectious Records)

Il n'y a pas : il suffit d'une mélodie toute simple chantée avec une voix un peu triste et lasse pour que mes oreilles se dressent. Même sans comprendre exactement le sens de paroles quelque peu obscures, je sens qu'il y est question de temps qui passe, de regrets de l'enfance, d'une certaine forme de renoncement ou d'acceptation face à la fin inéluctable. Mais entre des oreilles dressées et la chair de poule, il y a de hautes marches à gravir. Dans Lines of Light, cette ascension commence lorsqu'une voix féminine se met à discrètement doubler le chant. Puis plusieurs marches sont gravies d'un coup lorsque s'élève un arpège de guitare électrique pour une transition soulignée d'un roulement croissant. Et c'est là, on y est sans crier gare. Comme explose un paysage à couper le souffle au détour d'un col, la bête suite de quatre accords grattés sur chaque temps me serre déjà le coeur, m'obstrue la gorge, émeut les poils de mes bras, déclenche une tempête totalement incontrôlable de nostalgie, de tristesse et de beauté mêlées. Telle est la magie de l'harmonie, de la musique. On écoute ce qui n'est qu'une suite de notes plus ou moins joliment arrangées. Soudain, le temps d'un éclair, on est en face de soi-même, nu, surpris, désemparé. La musique nous a trouvés, elle sait qui l'on est réellement et, dans un bref élan d'empathie et de compassion, consent à nous dévoiler le son de notre âme.

14 septembre 2008

Vidéo / Lines of Light

Version originale.
Vidéo éditée par tHeSuBwAyS.

Auteurs

Textes : Billy Lunn. Musique : The Subways.

Paroles

The lines of light
They tell my mind I'm a child
Time passes by
And from it, I cannot hide
The seasons know
But they wont show, they won't let go
No matter now
No matter now, time is slow

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