Starless

Diabologum / 365 jours ouvrables

Pochette de l'album "#3" deDiabologum

#3 (1996, Lithium)

On ne sort pas indemne de ces 365 jours ouvrables (quel terrible titre !). Le corps réagit au quart de tour aux grands traits de guitares saturées, martelés par une batterie sèche et nerveuse. La tête, elle, enregistre une longue plainte, presque monocorde et éteinte. Que faire avec cette fin de siècle qui laisse la vie à vif ? L'isolement, le repli sur soi n'est même plus une punition : c'est le seul moyen de préserver sa santé mentale quand on comprend enfin qu' « il n'y a rien à gagner ici ». La rébellion de Diabologum entre magistralement au panthéon des « no future » et autres « there is no love in this world anymore ».

3 avril 1999

Vidéo / 365 jours ouvrables

Version originale.

Auteurs

Textes : Arnaud Michniak. Musique : Diabologum.

Paroles

À part dire ce qui passe par la tête
comme inverser la rotation de la planète
ou changer de sphère
puis revenir sur la Terre à l'époque présente
tomber sur l'annonce suivante
« échange chef d'État contre prophète »
signé Incurable n° 1 du service après-vente

À part boire des litres
remplir des poches
dater les registres du partage
trouver des titres
que dire sans être à la page ?
Peut-être le mal du siècle c'est l'emballage
à part de meilleures garanties
tel un pourcentage sur l'assurance-vie
ou s'arranger la frange
ne plus croire en la loi des échanges
de la fange qui a faim ou du gratin qui mange
à part sortir quand c'est fini
main dans la main de celle qui nous a choisis

Il n'y a rien à gagner ici

À part tourner en rond dans l'atmosphère
frayer avec pour seuls frères
P.E.T.E.R.
à grands coups de métal faire sauter la caisse
pour voir dans quel état ça vous laisse
D.E.N.'S.
la mort dans les jeux vidéos
trois fois par pièce
K.R.O.
philosophes partisans
nous n'avons pas besoin d'aide
T.A.D.Z.
profiteurs du malaise
« mais putain qu'ils se taisent ! »
à part faire le saut de l'ange entre deux chaises
ou reparler d'Incurable n° 1 tueur de rêves qu'on dit irrévocable

Rien à gagner ici

La post-avant-garde cassera les prix
mais jamais l'ambiance
à part des partis-pris en chiens de faïence
des voyages sans exil
de l'élixir sous les manches
et pour toute la descendance
en plus de ce que j'ai déjà dit
à part gâcher sa vie

Il n'y aura rien à gagner ici.

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© René-Luc Bénichou / 2005-2024. Page éditée le 3 janvier 2024.